En se penchant sur la question de la perception des employés à l’égard du niveau de préparation et de réponse de leurs employeurs face à la pandémie, force est de constater que bien que les organisations aient réagi rapidement afin d’outiller les travailleurs canadiens en technologies, politiques et mesures de protection, elles auraient sans doute négligé les autres formes de soutien et ressources, notamment en ce qui a trait à la santé mentale.

Le 27 avril 2020

La série d’Études sur les habitudes de travail d’ADP Canada mesure l’incidence de la pandémie de la COVID-19 sur le milieu de travail. Après qu’un premier sondage a révélé que la plupart des employés au pays se sentaient en sécurité au travail durant les premières semaines de la pandémie, la deuxième enquête portait, quant à elle, sur le niveau de préparation et de réponse des employeurs. Menée par Angus Reid au nom d’ADP Canada, elle révèle que si de nombreuses organisations travaillent fort pour fournir des lignes directrices et des ressources adéquates afin de soutenir les employés, les réponses varient en fonction du secteur d’activité.

Les premières réussites des organisations canadiennes

Près de 9 travailleurs canadiens sur 10 indiquent que leur organisation s’est rapidement adaptée à cette nouvelle normalité, en adoptant de nouvelles politiques et procédures liées à la COVID-19 afin de les protéger. Les répondants indiquent que la plupart des employeurs offrent également des ressources tangibles concernant le télétravail, et que 75 % fournissent à leurs équipes des mises à jour régulières et ponctuelles au sujet de la pandémie.

Principales constatations :

  • 89 % des travailleurs canadiens indiquent que leur employeur a mis à jour les politiques existantes ou intégré de nouvelles politiques en raison de la pandémie
  • 75 % des répondants estiment que leur employeur fournit des mises à jour régulières et ponctuelles sur la COVID-19
    • Plus de 80 % des travailleurs des secteurs gouvernemental, des soins de santé, de l’éducation et des services commerciaux ou professionnels indiquent obtenir des mises à jour ponctuelles
  • Les réponses obtenues révèlent que près de 3 employeurs sur 5 (59 %) offrent des ressources supplémentaires pour les employés afin que ceux-ci puissent travailler de la maison

Les points qui restent à améliorer

Bien que les voies de communication soient ouvertes et que les entreprises aient réagi rapidement afin de protéger physiquement leur personnel, le sondage met en lumière la possibilité de mieux soutenir la santé mentale des employés − plus particulièrement ceux qui travaillent en première ligne durant la pandémie. En effet, moins de la moitié des travailleurs du secteur des soins de santé (46 %) et seulement un quart (27 %) de ceux des secteurs du commerce de détail, des services d’alimentation, de l’hébergement, de l’entreposage et du transport indiquent que leur employeur offre du soutien supplémentaire en matière de santé mentale.

  • Tous secteurs d’activité confondus, seulement 45 % des répondants indiquent que leur organisation offre des ressources supplémentaires à leurs employés en matière de santé mentale
    • Seulement 27 % des Québécois indiquent recevoir des ressources supplémentaires en matière de santé mentale de leur employeur, ce qui représente le plus bas taux au pays

Bien que le soutien en matière de santé mentale puisse être limité dans les secteurs du commerce de détail, des services d’alimentation et de l’hébergement, les employés qui travaillent dans ces secteurs sont par ailleurs les plus susceptibles de recevoir un soutien financier supplémentaire de leur employeur. Près de la moitié d’entre eux (44 %) indiquent ainsi que leur organisation les aide sur le plan financier. Ce n’est toutefois pas la norme, puisque de façon générale, moins d’un quart (24 %) de l’ensemble des répondants indique que leur employeur fournit du soutien financier supplémentaire.

Autres constatations sur l’état de préparation des employeurs

Les Canadiens sont divisés sur la question de savoir si leur milieu de travail était prêt à faire face à la COVID‑19. Ainsi, si 44 % estiment que leur milieu de travail était prêt à faire face à la pandémie, 51 % pensent que ce n’était le cas. Ces réponses varient en fonction des provinces et territoires, ainsi que des secteurs d’activité.

  • Seulement 39 % des travailleurs du secteur des soins de santé estiment que leur organisation était préparée à faire face à la pandémie
  • Les travailleurs québécois (61 %) sont les plus susceptibles d’indiquer que leur milieu de travail n’était pas préparé à faire face à la pandémie
  • Plus de la moitié des travailleurs du secteur des services commerciaux et professionnels (54 %) pensent que leur organisation était préparée, ce qui représente le plus haut taux parmi tous les secteurs d’activité

À propos de la série Perspectives sur le lieu de travail portant sur la COVID-19 d’ADP Canada

La pandémie mondiale de coronavirus, ou COVID-19, perturbe de nombreux aspects de la vie, notamment l’emploi et l’économie canadienne et mondiale.

ADP Canada a fait appel à Angus Reid pour mener des sondages aux deux semaines afin d’obtenir des perspectives pertinentes en temps opportun sur les effets de la pandémie sur les milieux de travail, ainsi que sur le niveau de préparation des lieux de travail et leur réaction face à cette pandémie internationale.

Ce sondage en ligne mené auprès de 756 travailleurs canadiens a été effectué entre le 14 et le 15 avril 2020, au moyen de la plateforme en ligne d’Angus Reid. Aux fins de comparaison seulement, un échantillon probabiliste de 756 entraînerait une marge d’erreur de +/-3,6 %, soit de 19 sur 20.

Ce sondage a été effectué en plus de la recherche d’Angus Reid sur la crise de la COVID-19, qui constitue un outil de suivi informant chaque semaine les Canadians à propos des changements d’attitude et de comportement. Il comprend un échantillon représentatif de n=756 adultes canadiens (âgés de 18 ans ou plus) qui sont membres du Forum Angus Reid.